êtes-vous vraiment prêt pour 2023 ?


Cela fait des mois que nous en parlons. L’année 2023 commence et tous les signaux sont rouges 🚨.

Le fameux « tsunami » de l’inflation est annoncé pour mars.

Le ministre de l’économie se veut toutefois rassurant : une hausse des prix de 12% en moyenne sur les produits alimentaires est attendue pour les quatre prochains mois !

Si vous attendez toujours les supermarchés pour faire vos courses, nourrir votre famille deviendra bientôt inabordable. Et les pénuries continueront à se répéter tout au long de l’année.

Pénuries, rationnement, inflation, crise énergétique. 2023, l’année de tous les risques.

Il est temps de sortir de votre zone de confort

Pour faire face à la situation et à l’impact futur des pénuries, le consommateur ne peut pas tirer indéfiniment vers le bas la qualité et la quantité. Le système s’essouffle, et nous ne pouvons plus attendre de trouver des alternatives faciles.

Même s’il n’y a pas de fatalité, il n’y a clairement rien à attendre en termes de changement fondamental à court ou moyen terme.

Mais nous sommes farouchement optimistes, c’est pourquoi nous avons choisi d’entreprendre et de fonder cette communauté de citoyens pionniers pour travailler à l’autonomie. Le temps est venu d’être réaliste. Les crises que nous avions envisagées il y a quelques années se produisent sous nos yeux.

Nous devons reprendre notre autonomie, maintenant.

Matthieu Urban et Mickael Gandecki, fondateurs de Myfood

Une vision prophétique en avance sur son temps

La succession des crises récentes (covide, pénuries, inflation, etc.) n’a fait que confirmer nos intuitions initiales.

A l’évidence, notre modèle de civilisation a atteint un niveau de fragilité sans précédent. Il est devenu indispensable de reconstruire la résilience et l’autonomie alimentaire de nos territoires.

Dans un premier temps, notre réflexion s’est concentrée sur la recherche d’un changement capable d’être reproduit à grande échelle. A l’ère du numérique, la diffusion des idées et des informations offre de nouvelles opportunités.

En lançant ce projet communautaire ouvert et collaboratif pour le bien commun, nous avons voulu donner aux pionniers du monde entier les moyens de retrouver une autonomie alimentaire. Cela passe par la démocratisation d’un outil d’autoproduction innovant : une serre clé en main. Et cet outil doit accompagner une démarche globale et un ensemble d’actions concrètes à mettre en œuvre à l’échelle individuelle.

Nous sommes convaincus que le modèle actuel peut être rééquilibré et devenir plus résilient grâce à la décentralisation. Elle permet de raccourcir les distances et d’optimiser les énergies disponibles.

Comment se préparer et se protéger des pénuries ?

La première action concrète est la prise de conscience. Si nous pensons pouvoir continuer pendant un certain temps sans rien changer, nous ne faisons que reculer pour mieux nous en accommoder. Et le jour où les choses deviendront plus contraignantes, il sera plus douloureux d’effectuer les changements qui auraient pu être faits en douceur. Alors, avant toute chose, prenez la ferme résolution d’agir dans votre vie quotidienne. N’essayez pas de tout changer d’un coup, mais planifiez et mettez en œuvre vos changements patiemment.

Voici la « liste de choses à faire » non exhaustive du père de famille résilient et autonome, que vous pourrez compléter au fur et à mesure de votre apprentissage :

Adopter un régime alimentaire local autant que possible

Adoptez un régime alimentaire composé principalement d’aliments frais, locaux et de saison. Idéalement, essayez de ne consommer que des aliments produits dans un rayon de cent kilomètres, voire de dix kilomètres pour les aliments les plus courants (fruits, légumes, pain, viande, etc.).

Conservez un stock de nourriture en cas de pénurie grave.

C’est un réflexe naturel dans de nombreux pays où les citoyens sont habitués aux crises. Les récentes pénuries d’essence devraient déjà nous alerter sur la nécessité de conserver un stock tournant bien organisé d’aliments stockables (féculents, légumes secs, conserves, huiles, vinaigre, etc.) Soyez attentifs aux dates de péremption. Attention aux mites et aux souris

Vivre en dehors de la ville avec un terrain

Le bon sens, oui. Revenir à une vie rurale ou périurbaine et prévoir un terrain pour développer l’autoproduction chez soi. Ne vivez pas en vase clos mais nouez des relations avec vos voisins pour favoriser l’entraide et le partage des compétences.

Plantez des arbres fruitiers

La première chose à faire à l’automne sur un nouveau terrain est de planter autant d’arbres fruitiers que l’espace le permet. Comme vous pouvez l’imaginer, la fructification peut prendre un certain temps, alors prévoyez le coup !

Commencez à cultiver dès que possible

Bien sûr, comme vous vous en doutez, il vous faudra installer une serre. Les aléas climatiques, la taille des jardins, la perte de compétences, etc. ont renforcé la légitimité et l’utilité de la serre Myfood. Cette serre sera votre principal outil alimentaire, mais nous vous recommandons tout de même d’avoir un espace de culture à côté pour les pommes de terre, les courges, la rhubarbe, etc. Vous pouvez également déployer des bacs de permaculture prêts à pousser à l’extérieur pour optimiser le rendement et la gestion de l’eau.

Une serre innovante de la jardin d'un pionnier à Dijon
Une serre innovante du jardin d’un pionnier à Dijon

Mise en place d’un compost

Cette étape n’est pas très compliquée en soi, il s’agit plutôt de prendre les bonnes habitudes et de savoir ce qu’il faut composter et ce qu’il ne faut pas composter. Dans tous les cas, autant se préparer correctement puisque cela va devenir obligatoire.

Installer un système de récupération des eaux de pluie.

La gestion de l’eau va devenir un problème de plus en plus critique. L’installation d’une ou plusieurs cuves de récupération d’eau de pluie est un investissement peu coûteux mais hautement stratégique compte tenu du stress hydrique actuel et futur. Vous pouvez installer les collecteurs directement à l’arrière de la serre : lien

Stocker les graines et apprendre à les récolter

Dans une démarche d’autonomie complète, il est bon d’apprendre à connaître les variétés, à acheter et à récolter des graines (en faisant attention aux dates de péremption, car certaines graines se conservent moins longtemps que d’autres) et aussi d’apprendre à les récupérer directement dans vos cultures.

Pratiquer différentes méthodes de conservation

Le sujet de la conservation est très important et les commodités modernes nous ont fait oublier les bases. Voici quelques méthodes de conservation naturelles que vous devriez réapprendre et pratiquer :

  1. Conserver les légumes directement dans le sol en automne/hiver (oui), les poireaux par exemple.
  2. Conserver les légumes racines dans un grand récipient rempli de sable (carottes, betteraves, etc.)
  3. Stocker les pommes de terre dans une cave fraîche, sèche et à l’abri de la lumière.
  4. Cuisson et mise en conserve (se procurer le matériel de mise en conserve, les joints et le stérilisateur)
  5. Lacto-fermentation en saumure (eau + sel) ou avec du jus + sel (choucroute)
  6. Installer un séchoir solaire
  7. Conserver dans l’huile, le vinaigre, le sel ou le vin

Installer un poulailler

Quoi de mieux que d’avoir une boîte d’œufs biologiques frais tous les jours et gratuitement ! Notez qu’une poule pond en moyenne un œuf par jour et que vous pouvez les inciter à pondre en hiver en leur donnant du pain trempé dans du vin. Avoir des poules prend très peu de temps si vous avez un poulailler automatisé (porte, eau). Et pour les courageux de la campagne qui ne sont pas végétariens, réapprendre à faire sa propre volaille peut vous faire faire des économies.

Acheter un système de filtration d’eau mécanique

D’une manière générale, acheter de l’eau conditionnée est une aberration environnementale. L’eau du robinet est potable avec un bon système de filtration. Il est recommandé d’installer une fontaine Berkey ou Eva et de stocker des filtres à la maison.

Réapprendre à faire son pain, son beurre et son huile soi-même

Si vous avez un peu de temps supplémentaire à consacrer à votre projet d’autosuffisance et aussi pour économiser de l’argent, voici d’autres idées :

  1. Regardez des tutoriels sur la façon de faire votre propre pain en fabriquant votre propre levain.
  2. Achetez une petite baratte et faites votre propre beurre avec du lait provenant directement du producteur.
  3. Investissez dans une petite presse manuelle et fabriquez votre propre huile à partir de noix ou de graines de tournesol.

Kevin, un bon exemple d’anticipation et d’autonomie au sein de la communauté Myfood

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